La formation de l’idéologie soviétique a largement déterminé l’attitude envers les divertissements liés à l’argent et au risque. L’histoire des casinos en URSS est un processus complexe de lutte entre le désir de la société de jouer et la position rigide du pouvoir, qui considérait les paris comme une manifestation d’habitudes bourgeoises.
À différentes époques, des années 1920 aux années 1980, l’État imposait des interdictions strictes, contrôlait les loteries et luttait contre les établissements clandestins, créant ainsi un modèle unique de l’industrie du jeu dans une économie planifiée.
Fondements idéologiques et raisons des restrictions strictes dans l’histoire des casinos en URSS
Dès les premières années après la révolution, les divertissements de hasard ont été déclarés vestiges du passé capitaliste. Dans les années 1920, le pouvoir a activement façonné l’image du nouvel homme soviétique, dépourvu de toute aspiration à s’enrichir personnellement et ayant renoncé au mode de vie « parasitaire ». Tous les jeux de hasard en URSS, y compris la roulette, le poker et les jeux de cartes, étaient associés à la « morale bourgeoise » et opposés à l’éthique du travail.
Cette idéologie a directement influencé le déroulement de l’histoire des casinos en URSS. Les paris et les clubs privés étaient considérés comme une menace pour la stabilité sociale, ce qui a poussé le pouvoir à adopter une politique de contrôle total sur de tels divertissements.
Premières interdictions et élimination des établissements privés
Au début des années 1920, tous les casinos pré-révolutionnaires ont été fermés. La plupart des premiers casinos en URSS, qui fonctionnaient encore sous le régime tsariste, ont cessé leurs activités. Les propriétaires de ces établissements ont été poursuivis et leur équipement confisqué. Les autorités cherchaient à éliminer le secteur privé du jeu en URSS, le considérant incompatible avec les principes socialistes.
Malgré cela, des clubs clandestins ont rapidement recommencé à se développer. À Moscou et à Sotchi, des sociétés secrètes sont apparues, où se réunissaient des fonctionnaires du parti et des citoyens aisés. Ainsi, dès les premières années, une double réalité s’est formée, ayant un impact significatif sur le développement ultérieur et expliquant pourquoi l’histoire des casinos en URSS est étroitement liée au secteur clandestin.
Contrôle étatique et « Sportloto »
Au milieu du XXe siècle, les autorités ont réalisé qu’il était impossible d’éliminer complètement l’intérêt pour les paris. En réponse, un système de loteries d’État a été créé. En 1970, la marque « Sportloto » est apparue, devenant une partie importante de la culture populaire. Tous les revenus étaient destinés au développement du sport et de l’infrastructure sociale.
Ce modèle a montré comment l’État cherchait à contrôler l’engouement de la population pour les jeux de hasard en créant des formats sûrs et gérables. Cependant, la légalisation de la roulette, du poker et d’autres formes de divertissement privé n’a pas eu lieu. Cette approche confirme à quel point l’histoire des casinos en URSS est restée contradictoire, où l’intérêt de la société se heurtait à une politique rigide de restrictions.
Monde clandestin des casinos et des tricheurs
Malgré les interdictions, les clubs illégaux ont continué à se développer, en particulier dans les grandes villes. À Sotchi, des établissements secrets existaient, où des croupiers professionnels étaient embauchés, des mises élevées étaient placées et des parties de poker et de cartes étaient jouées. Pour la sécurité, les propriétaires utilisaient des systèmes d’alerte et vérifiaient soigneusement les clients avant de les autoriser.
Les réseaux clandestins sont devenus le terrain de jeu de tricheurs expérimentés, utilisant des schémas de tromperie et une pression psychologique sur leurs adversaires. Ces événements ont façonné une couche particulière dans l’histoire des casinos en URSS – le commerce illégal est devenu une partie intégrante de la culture urbaine et une source de conflit constant avec les autorités.
Raisons de percevoir les jeux de hasard comme un mal bourgeois
Pour comprendre pourquoi la direction soviétique considérait le jeu comme inacceptable, il est important de souligner les principaux facteurs qui ont influencé la politique de l’État :
- la représentation des paris et des gains comme symboles du capitalisme et de l’enrichissement personnel ;
- la peur de perdre le contrôle des flux monétaires et de l’évasion fiscale ;
- le lien des clubs de jeu de hasard avec l’aristocratie pré-révolutionnaire et les milieux criminels ;
- la crainte que l’engouement pour les paris mine l’éthique du travail ;
- l’orientation idéologique vers le collectivisme et la lutte contre l’enrichissement individuel.
L’analyse de ces facteurs permet de mieux comprendre comment s’est formée l’histoire des casinos en URSS et pourquoi tout intérêt pour le jeu était perçu comme un phénomène socialement dangereux.
Formats populaires de divertissements de hasard
Malgré l’interdiction stricte des jeux de hasard en URSS, l’intérêt pour eux ne diminuait pas. La société conservait différentes formes d’activités récréatives, à la fois légales et illégales :
- jeux de cartes clandestins dans des appartements et des clubs cachés ;
- roulette et poker dans des établissements pour l’élite du parti ;
- loteries d’État, y compris le « Sportloto » ;
- paris de rue non officiels et totalisateurs ;
- rares machines à sous disponibles dans des lieux restreints.
Cette dualité a créé un contraste unique entre les intérêts publics et la politique gouvernementale, déterminant la dynamique de l’évolution de l’histoire des casinos en URSS.
Les années 1980 : premiers pas vers le changement
Au milieu des années 1980, la période de la perestroïka a commencé, affectant également le domaine des divertissements. La crise économique a poussé les autorités à chercher de nouvelles sources de revenus, et les discussions sur la légalisation partielle des casinos ont commencé à se faire entendre. À Moscou et dans d’autres grandes villes, des projets de salles expérimentales entièrement contrôlées par l’État ont vu le jour.
Bien qu’il n’y ait pas eu de réformes majeures, la simple possibilité de réintroduire les casinos a marqué une étape significative, concluant la majeure partie de l’histoire des casinos en URSS. Ces changements ont préparé le terrain pour l’adoption de nouvelles lois sur l’industrie du jeu en URSS après la dissolution de l’Union.
Conclusion
Le pouvoir soviétique percevait les divertissements de hasard comme une menace pour les valeurs collectives, les opposant à l’idéologie du socialisme. Les casinos clandestins, les loteries, les clubs fermés pour l’élite et les répressions constantes ont créé un tableau complexe et contradictoire du développement de l’industrie.
L’analyse des processus historiques montre que l’histoire des casinos en URSS est un processus de conflit d’intérêts : l’État cherchait à éliminer le « mal bourgeois », tandis que la société cherchait des moyens de préserver les divertissements de hasard. Ces contradictions ont été à la base des changements ultérieurs, qui ont commencé dans la nouvelle réalité économique des années 1990 !